Le seuil de la Racine à Monthermé dans les Ardennes
a été supprimé afin de restaurer
la continuité piscicole.

Engagements durables

Les enjeux
environnementaux

Continuité écologique, production d’énergie verte, mesures de compensation environnementale : une attention particulière est portée au développement durable dans le cadre du projet de modernisation des barrages.

Rétablir la continuité écologique

La restauration de la circulation des espèces et le rétablissement du transit sédimentaire sont devenus une des priorités des politiques de l’eau.

La production d’hydroélectricité

Chaque microcentrale de production d’hydroélectricité génère une puissance de 1 Mégawatt, avec deux turbines VLH (Very Low Head) de 500kW chacune.

Les mesures compensatoires pour l’environnement

56 Hectares et 8 km de berges répartis sur 14 sites ont fait l’objet de travaux environnementaux afin de couvrir la dette environnementale milieu par milieu.

Rétablir la
continuité égologique

La restauration de la circulation des espèces et le rétablissement du transit sédimentaire sont devenus une des priorités des politiques de l’eau.

En France, la fragmentation des cours d’eau par environ 60 000 ouvrages (barrages, écluses, seuils, moulins) affecte la biodiversité et les capacités d’adaptation des espèces dans un contexte de changement climatique.

La notion de continuité écologique des milieux aquatiques a été introduite par la Directive Cadre sur l’eau (DCE) en 2000 puis reprise par la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) de 2006.

Trois stations de vidéo-comptage installées dans l’Oise, les Ardennes et la Meuse enregistrent les passages des poissons dans la passe multi-espèces installée sur chaque ouvrage. Les poissons sont identifiés et comptabilisés par les Fédérations de Pêche partenaires du projet de reconstruction des barrages.

Toutes les espèces de poissons ont besoin de circuler sur un linéaire plus ou moins long d’un cours d’eau afin d’accomplir leur cycle de vie : reproduction, alimentation, croissance. C’est particulièrement vrai pour les espèces amphihalines qui migrent entre eau douce et eau salée telles que les anguilles ou les saumons mais ça l’est aussi pour des espèces qui migrent uniquement en eau douce. Or les possibilités de déplacement des espèces sont fortement réduites en raison des obstacles à l’écoulement de l’eau. La progression vers les lieux de reproduction et de croissance sont très difficiles voire impossible. Il en résulte une nette diminution des effectifs et une réduction du renouvellement des populations.

Les migrations recouvrent des périodes distinctes selon les espèces. Elles se produisent principalement au printemps et à l’automne. Sur certains cours d’eau bénéficiant de peuplements diversifiés, des migrations peuvent être observées pratiquement toute l’année. La libre circulation piscicole est ainsi une exigence quasi-permanente que ce soit pour la migration de montaison (de l’aval vers l’amont) ou pour la dévalaison (de l’amont vers l’aval) qui peuvent s’effectuer à différents stades du cycle de vie des poissons. La régression, voire la disparition, des grands migrateurs, surtout marquée à partir du milieu du 19ème siècle, est essentiellement liée à la construction d’obstacles

La production d’hydroélectricité

3 barrages ont été retenus à Givet, Ham-sur-Meuse et Fumay dans les Ardennes dans le cadre du projet pour l’installation de microcentrales hydroélectriques. Avec la centrale située à Revin (anciennement FHYM) qui a été modernisée et intégrée au projet, la production annuelle attendue pour les 4 sites est de 15 millions de KWh, soit l’équivalent de consommation d’environ 7 000 à 8 000 habitants.

Chaque microcentrale de production d’hydroélectricité génère une puissance de 1 Mégawatt, avec deux turbines VLH (Very Low Head) de 500kW chacune. Ces turbines VLH, fabriquées en France, sont spécialement conçues pour de faibles hauteurs de chute d’eau (2,20 mètres environ pour le barrage d’Ham-sur-Meuse). Elles sont respectueuses de l’environnement : invisibles, car totalement immergées, quasiment silencieuses et ichtyophiles, c’est-à-dire inoffensives vis-à-vis des poissons grâce à leur vitesse de rotation très lente.

Une centrale hydroélectrique utilise le débit du fleuve pour produire de l’électricité. L’énergie hydraulique, générée par la vitesse de l’eau, actionne la turbine qui entraîne à son tour un alternateur. L’énergie produite est transformée en électricité et est revendue à EDF. BAMEO reverse à VNF les recettes ainsi générées avec un minimum garanti fixé contractuellement.

A Givet et à Fumay, les berges ont été creusées pour construire les deux coursiers qui accueillent les turbines. En cas de crue, les turbines ne font pas obstruction à l’écoulement de l’eau dans la mesure où le lit de la rivière a été élargi. A Ham-sur-Meuse, il n’a pas été possible d’élargir le lit de la rivière. Le lit de la rivière a été creusé pour accueillir les turbines qui basculent et s’effacent en cas de crue grâce à un ingénieux système de « brancard ». Ce cadre équipé de volets métalliques se referme sur les turbines pour les protéger.

C’est la société SeMAO qui exploite et maintient ces 4 microcentrales sur la Meuse jusqu’au terme du contrat de partenariat public-privé en 2043.

Les mesures compensatoires pour l’environnement

Lors de la construction des barrages, les mesures d’évitement et de réduction n’ayant pas suffi à effacer l’impact des travaux sur l’environnement, BAMEO doit compenser son impact environnemental en réalisant des travaux de restauration écologique selon le principe de la séquence ERC : Eviter/Réduire/Compenser.

56 Hectares et 8 km de berges répartis sur 14 sites ont fait l’objet de travaux environnementaux afin de couvrir la dette environnementale milieu par milieu.

Plusieurs partenaires sont associés à la gestion conservatoire des mesures environnementales :

Les fédérations de pêche de l’Oise, de l’Aisne, des Ardennes et de la Meuse

sont directement associées au projet : exploitation des données issues du comptage piscicole, surveillance de frayères, pêches électriques en cas de besoin pour des travaux de maintenance effectués par SeMAO.

Le Conservatoire d’Espaces Naturels de l’Oise et de l’Aisne et l’Association de naturalistes ardennais le ReNARD

pour la rédaction des plans de gestion et les suivis scientifiques.